NOTRE CHARTE
« Au nom de mon espoir, je m’insurge contre l’ombre » Paul Eluard
PRÉAMBULE
NOTRE CHARTE
Parce que nous refusons que cette terre de luttes et de migrations successives devienne pour l'extrême droite une terre de mission et pour tous une terre de démission, nous avons décidé, nous, hommes et femmes vivant, travaillant dans le grand denaisis, de nous élever contre l'arrivée d'un ou d’une représentant(e) de l’extrême droite en nous rassemblant au sein d'un collectif non partisan.
Liberté
Fraternité
Égalité
Pour la première fois de notre histoire, la 19ème circonscription du Nord peut dans quelques semaines être représentée à l'Assemblée nationale par un ou une députée d'extrême droite. Cette extrême droite peut avoir un ou plusieurs noms - Front national, Rassemblement bleu marine etc. - mais elle a une seule origine : la désespérance sociale née de l’échec de la politique des différents gouvernements qui se sont succédé depuis 35 ans et un seul visage ; celui de la haine des autres qu’ils soient immigrés, pauvres, chômeurs, fonctionnaires, démocrates...
1 / Faire échec durablement à la stratégie d’implantation de l’extrême droite sur le territoire du denaisis.
Première urgence : Le collectif s'engage à lutter ici et maintenant contre les mouvements d’extrême droite et en particulier contre le Front national et le Rassemblement bleu marine, partis de division nationale, partis antisociaux (attaques régulières contre le Secours populaire), prônant l’exclusion et l’intolérance dans le cadre des élections présidentielles et législatives 2017.
Deuxième urgence : Après les élections et quelle que soit l'issue des résultats électoraux, le Collectif s'engage à continuer d'œuvrer contre les idées d’extrême droite en inscrivant durablement son action sur ce territoire.
2 / Voter, faire voter pour tous les candidats respectant les valeurs de la République en refusant le piège de l’Abstention.
Travailler à voter et faire voter autour de nous en faveur de l’un ou l’autre des candidats respectant les valeurs de la République, quelle que soit la sensibilité politique de chacun, c'est se mobiliser concrètement contre l'abstention lors des prochaines élections pour le candidat de son choix, ce qui ne signifie pas que le collectif adhère à une démocratie vidée de son contenu et que nous considérons que les partis politiques ne sont pas critiquables (voir 3).Mais les chiffres sont là, le vote est une base indispensable pour empêcher l'arrivée d'un député FN en 2017 parce que le premier allié du Front national au moment de voter est devenu l'abstention !
3 / Agir dans un collectif libre et non partisan pour rassembler toutes les sensibilités républicaines.
Cependant les membres du Collectif, qu'ils soient ou non militants d'un mouvement politique, s'engagent à ne pas appeler, au nom du Collectif, à voter nommément pour tel ou tel candidat, pour tel ou tel parti mais à faire usage de leur bulletin électoral contre l'extrême droite lors des différents scrutins électoraux de 2017.
4 / Inscrire notre action au service d’une République laïque, une et indivisible.
Le collectif appelle à agir au service de la République française en ces temps où le populisme et les démagogues essaient de faire se dresser les uns contre les autres les fils et les filles de France et d’ailleurs. Jeunes et retraités, demandeurs d’emploi et actifs, hommes et femmes, salariés et chefs d’entreprises, fils ou petits-fils, filles ou petites-filles des familles françaises, belges, polonaises, italiennes, algériennes, marocaines, espagnoles, portugaises, roumaines etc., nous nous reconnaissons tous et toutes en une France républicaine, sociale, laïque, une et indivisible. C’est pourquoi notre combat s’inscrit sur le long terme contre toutes les formes de discriminations et de racismes...
5 / Faire respecter nos droits fondamentaux en interpelant l‘Etat et les élus locaux ... tout en agissant par nous-mêmes.
Tous les chiffres montrent sur notre territoire un déficit profond en matière de logement, d'emploi, de santé, d'éducation, de culture et de sécurité. Les différents gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans et leurs représentants dans notre région n’ont jamais réussi à endiguer la pauvreté et c’est pourquoi la colère et la désespérance sont immenses. C’est le prix payé par des décennies de politiques d’austérité.
Comment vivre normalement avec la peur du lendemain chevillée au corps ? La première des sécurités, c'est la proximité. Avoir un toit digne de ce nom, bénéficier des soins nécessaires sur place, d'une bonne éducation pour ses enfants, d'une vraie formation près de chez soi pour un retour à l'emploi, d'outils culturels amplifiés sur place et d'une police nationale républicaine de proximité sont des droits fondamentaux non respectés aujourd'hui dans de nombreux territoires du denaisis et du valenciennois. Ainsi les Services publics doivent être renforcés.
Nous demandons que ces droits fondamentaux soient enfin respectés, dans ce territoire délaissé de la cinquième puissance économique du monde qu'est la France, en nous mobilisant.
6 / Donner du contenu à la fraternité et du sens à la confiance : partager concrètement nos expériences et nos savoirs dans une nouvelle dynamique.
Si nous ne pouvons plus nous payer le luxe d'une abstention massive, nous considérons que voter est indispensable mais ne suffira pas : l'Etat français et les partis politiques n'ont pas réussi à endiguer le vote d'extrême droite. Il faut donc que les citoyens eux-mêmes revitalisent la République en développant la démocratie participative et les échanges, contre le repli sur soi. C’est pourquoi les membres du collectif s'engagent à agir concrètement et bénévolement pour améliorer la vie sur ce territoire.
Nous sommes convaincus que notre société ne s'appuie pas suffisamment sur les talents de chacun, sur le partage des savoirs et des expériences dans tous les champs de la vie imaginables. Il n'y a d'ailleurs pas en la matière de petits domaines ni de domaines réservés : partager les savoir- faire et toutes les sortes d'apprentissage, tels les langues, la mécanique, la lecture, la cuisine, l’internet... échanger à l'intérieur de toutes ces pratiques comme celles de l'art et de la pensée critique, sans le barrage de l'argent, contre la privatisation de nos vies, tel peut être l'apport fondamental d'une culture sans exclusive qui s'appelle aussi Education populaire.
De nature à développer la confiance, à se rappeler, migrants compris, que "nul n'est surnuméraire et que tout le monde est inespéré", cette mise en avant d'une fraternité des talents sur notre territoire pourrait se faire dans le cadre de la création d'une sorte d'Université populaire et fraternelle du denaisis contre les thèses de l'extrême droite et pour le bien vivre
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